Le show du roi Carlos : pas t’éthique !
Pour éviter une nouvelle fronde, les administrateurs ont établi un nouveau mode de calcul de la rémunération du PDG qui aboutirait à une baisse de sa part variable. La rémunération de Carlos Ghosn passerait de 7,251 à 7,005 millions d’euros, soit une baisse ridicule de 3,5 %.
En plus, c’est une baisse en trompe l’œil car la rémunération de Carlos Ghosn est sous-évaluée. Les 100 000 actions gratuites qu’il perçoit chaque année sont « valorisées » 4,6 millions d’euros, soit 46,30 € l’action. Or l’action Renault vaut aujourd’hui environ 82 €. C’est donc un cadeau de 8,2 millions d’euros (et non de 4,6) qui s’ajoute à sa part fixe et à sa part variable (hors rémunération de Nissan).
Sans compter qu’un nouveau scandale vient faire tâche, selon l’agence Reuters, avec un projet de bonus de plusieurs millions, échappant à la supervision des actionnaires et à la fiscalité française, et versé aux 6 principaux dirigeants de l’Alliance dont Ghosn via une société enregistrée au Pays-Bas !
Côté éthique, certains faits viennent également ternir la vitrine officielle :
Tout se passe comme si nos dirigeants étaient plus aptes à l’enrichissement personnel qu’à la conduite responsable et sociale de l’entreprise.
Mais les actionnaires se sentiront ils floués ? Se révolteront ils contre la rémunération du PDG ? Rien n’est moins sûr, car leurs dividendes ne cessent d’augmenter : +31,25 % cette année, soit au total 917 millions d’euros de dividendes, alors que les salaires ont progressé péniblement de 1,8 % en moyenne, et que les effectifs ont été réduits ! Les intérêts des actionnaires ne sont pas ceux des salariés, ni de la population.
Sous le règne de Carlos Ghosn, Renault a glissé de plus en plus vers une machine à cash et à dividendes, au détriment du social et du sociétal.
Le syndicat SUD RENAULT appelle les salariés à le rejoindre pour construire un véritable contre-pouvoir dans l’entreprise.
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