Macron choisit la fuite en avant. Multiplions les grèves, blocages et manifestations

Tout va bien, Macron valide et renforce sa méthode et son programme comme si de rien n’était : “on va continuer d’avancer à marche forcée”. En ressortant les arguments de janvier et nous faisant à nouveau le coup de la “nécessité” d’une réforme retraite, à laquelle personne ne croit, le président montre qu’il vit dans une bulle de mépris. Du retrait de la loi retraite brutale, injuste et injustifiée, il n’est pas question.

Au contraire, il met son pied sur l’accélérateur sur sa politique ultra-libérale, et entend notamment avec la réforme sur le RSA (soumis à pressions et condition) puis nous a fait une liste à rallonge pour noyer le poisson. Nous le voyons, le pouvoir est fébrile : la mobilisation l’oblige à parler salaires et travail. Mais agiter un hochet devant le mouvement social ne nous fera pas perdre de vue que nous n’aurons rien sans mobilisation.

Il a eu le toupet de dire que les syndicats refusent toute réforme et qu’il y a une volonté de s’abstraire de la réalité. Puisqu’il le faut, voici la réalité :

- une grande majorité de la population et une ultra majorité des travailleuses et des travailleurs rejettent la loi retraite, l’exécutif est minoritaire partout,

- une énorme mobilisation sociale depuis des mois avec des millions de participant.es sous l’impulsion d’une intersyndicale unie et soudée,

- la multiplication, et encore plus depuis le 49.3, des débrayages, des grèves, des actions de blocage de l’économie, avec un soutien massif de la population,

- une répression policière d’une violence inouïe qui rappelle les violences policières subies dans les quartiers populaires, contre les syndicalistes depuis la loi travail ou contre les gilets jaunes.

Le président Macron prend une grave responsabilité : non seulement il abîme notre démocratie, non seulement il fait le choix de la violence contre le mouvement social mais en plus, en refusant de voir la réalité sociale, il ouvre les portes à l’extrême droite.

L’Union syndicale Solidaires condamne cette fuite en avant. Nous appelons - avec l’intersyndicale - l’ensemble des travailleuses et travailleurs, y compris en formation, privé.es d’emploi ou retraité.es, à rejoindre les cortèges du 23 mars. Nous condamnons les réquisitions qui sont des attaques au droit de grève.

Nous appelons à démultiplier les actions de blocage et renforcer les grèves.

Toutes et tous ensemble,

nous allons gagner pour nos retraites

et imposer un autre partage des richesses

pour répondre aux urgences sociales et écologiques