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Code du travail : la mobilisation est urgente !


Nos interlocuteurs nous ont, sans surprise, rappelé leur feuille de route, le projet présidentiel avec notamment, selon eux, trois points urgents à régler : le niveau des négociations avec le renforcement des accords d’entreprises, la fusion des Instances représentatives du Personnel et le plafonnement des indemnités prud’homales aux salarié-es en cas de licenciement abusif/sans cause, sans pour autant nous préciser ni le calendrier, ni la forme des discussions à venir.

L’Union syndicale Solidaires a souligné que l’ensemble de ces dispositions n’étaient que la poursuite et l’aggravation des lois Macron, Rebsamen et El Khomri adoptées sous le précédent quinquennat et que nous avions combattues. Pour nous ces projets sont dans la continuité de l’ensemble des politiques libérales de déréglementation menées depuis des années au seul profit du patronat et sans la moindre contrepartie pour les salarié-es, que ce soit en termes d’emplois, de conditions de travail ou de salaires. Nous avons demandé qu’un bilan contradictoire de ces lois en matière de progrès pour les salarié-es soit effectué avant toute décision.

Solidaires a remis à cette occasion au gouvernement son cahier revendicatif contenant de nombreuses propositions pour l’emploi, les salaires, la santé et les conditions de travail, la protection sociale, l’égalité entre les femmes et les hommes, les services publics, l’immigration, l’écologie et contre les discriminations. Pour nous, la réponse à la crise sociale, politique, économique et écologique que traverse notre pays demande d’autres mesures qu’une nouvelle attaque contre les droits des salarié-es. Elle passe notamment par la réduction du temps de travail, l’abrogation de la loi travail, un nouveau statut des salarié-es, une égalité réelle notamment des salaires, etc. Nous avons aussi porté nos revendications sur la pénibilité, sans réponse de nos interlocuteurs alors même que quelques heures plus tard, le premier ministre suspendait le compte pénibilité.

Nous avons enfin exigé une loi d’amnistie pour l’ensemble des militant-es du mouvement social poursuivi-es pour leurs actions militantes sous les précédents quinquennats.

Pour Solidaires, il est urgent que les organisations syndicales se réunissent et proposent rapidement des dates et un cadre de mobilisation. Puisque le gouvernement veut aller vite, la responsabilité du mouvement social face à cette marche forcée est aussi d’agir sans attendre pour imposer un projet de transformation sociale et de progrès . Nous travaillons sans tarder sur cet objectif.*

 

* L’Union syndicale Solidaires a relancé ce jour [31 mai] son invitation à une réunion intersyndicale. Le texte est ci-dessous.

"Cher-es camarades,

Le 5 mai à quelques heures du second tour des élections présidentielles qui ont conduit à l’élection de M. Macron et à la mise en place du gouvernement de M. Philippe nous vous écrivions pour vous proposer une rencontre intersyndicale.

car les projets portés sur le droit du travail en particulier nous semblaient rendre nécessaire une discussion rapide de nos organisations. Pour la plupart vous avez souhaité attendre les différentes déclarations et annonces des mesures gouvernementales avant de nous réunir. Aujourd’hui, les conditions nous semblent réunies pour vous relancer pour une rencontre entre nos organisations au plus vite.

A ce jour, les premières séries de rencontres avec le président de la République, le premier ministre et la ministre du travail semblent closes même si les périmètres de celles-ci ont été à géométrie variable. Notre organisation a été reçue le 30 mai à Matignon, quelques heures à peine avant l’intervention du premier ministre au journal du soir. Nos interlocuteurs nous ont, sans surprise, rappelé leur feuille de route, le projet présidentiel avec notamment trois points urgents selon eux, le niveau des négociations avec son renforcement au niveau des entreprises, la fusion des Instances représentatives du Personnel et le plafonnement des indemnités prud’homales, mais sans pour autant nous préciser ni le calendrier, ni la forme des discussions à venir. Le premier ministre a précisé le 30 mai au soir ​
le calendrier et les objectifs du gouvernement sur ces trois points, ajoutant au passage, ce qu’il ne semblait pas avoir dit lors des rencontres bilatérales,​ la suspension du compte pénibilité qui depuis sa mise en place a déjà subi de nombreuses restrictions.

Ce calendrier laisse peu de temps si nous voulons peser sur ces projets que plusieurs de nos organisations contestent et construire les rapports de force sans doute nécessaire. Le score important de l’Extrême droite qui prospère sur la désespérance sociale doit nous alerter sur les réponses de progrès social à construire. Certaines organisations ont déjà commencé à poser des jalons sur des mobilisations en juin. Il nous appartient de leur donner un caractère unitaire.

C’est pourquoi nous vous proposons une réunion le jeudi 8 juin à 18h dans nos locaux (la date est bien entendu à débattre mais nous serons en congrès la semaine suivante, comme vous le savez).

Solidairement"

 

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